« Fish and click » : une application pour signaler du matériel de pêche perdu

© Ifremer/Géraldine GUILLEVIC

Fish and click est un programme de science participative lancé par l’IFREMER en juillet 2020 qui a pour but de recueillir des données du matériel de pêche perdu ou abandonné en mer ou sur le littoral (des filets, un casier, un hameçon, etc.).

L’idée est de faire contribuer les observateurs et les usagers de la mer (promeneurs, plongeurs, pêcheurs, plaisanciers, marins, …) à la préservation de l’environnement en signalant du matériel de pêche abandonné, échoué, perdu, afin que l’IFREMER en fasse une cartographie de ces sources de pollution. C’est d’ailleurs l’objet du concept de « science participative« .

L’IFREMER recense ainsi ces informations et réalise un état des lieux de ce type de nuisance qu’elle appelle « pollution fantôme » qui a un impact néfaste aussi bien pour les animaux marins que pour les fonds marins par action d’écrasement ou d’abrasion d’habitats.

D’autant qu’un engin de pêche est principalement constitué de plastique, qui se dégrade lentement et en minuscules particules qui seront en bout de chaîne ingérées par la faune, impactant dès lors la chaîne alimentaire. Les conséquences sur l’écosystème marin et humain sont donc très nombreuses, d’où la raison pour laquelle l’institut considère qu’il est primordial de les signaler.

Utilisation de l’application :

Avec l’application Fish and click, qui est gratuite, il n’y a pas besoin de se créer un compte. En cas de découverte d’un engin de pêche, il suffit d’ouvrir l’application pour signaler les catégories suivants :

  • Filet
  • Casier
  • Ligne
  • Lest
  • Cordage
  • Flotteur
  • Petit matériel
  • Autre…

Parmi ces catégories, il est possible de préciser le type de matériel (hameçon, plomb, leurre, etc.), de le quantifier, d’indiquer si un animal a été trouvé piégé dans le matériel découvert, et même de prendre en photo l’objet découvert qui permettra à l’IFREMER de valider l’observation.

Enfin, l’aspect incontournable de l’application est la géolocalisation du signalement, qui permettra à l’IFREMER de constituer la cartographie des pollutions.

Que faire après le signalement du matériel découvert ?

Une fois l’élément signalé, l’usager n’a plus qu’à le ramasser et à le jeter dans une poubelle. Cette précision peut être futile, elle est pourtant primordiale.

Une cartographie déjà constituée :

L’application ayant été mise en ligne en juillet 2020, l’IFREMER a recensé en octobre 2020 plus de 350 observations, et près de 700 en février 2021 pour 4000 déchets recensés et identifiés en mer et sur le littoral de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France.

© Ifremer

Ces résultats permettent aux scientifiques impliqués dans le projet européen Indigo, piloté par l’Université de Bretagne Sud, d’établir d’éventuelles corrélations entre la présence d’engins perdus, les métiers de la pêche et de l’aquaculture mais également les événements climatiques tels que des tempêtes.

Télécharger l’application :

Il est également possible d’effectuer des signalements via le site internet de Fish and Click en cliquant ici.

L’IFREMER est à retrouver sur Twitter, sur Instagram et sur Facebook, tout comme l’actualité de Fish and Click (sur Twitter, sur Instagram et sur Facebook).

Un commentaire

  1. Dommage qu’il faille créer un compte Google ou applestore, sinon j’aurais bien participé. habitant près de la plage de Lestrevet en fond de la baie de DZ, en me promenant, cela fait plusieurs années que je collecte les déchets (commune de Plomodiern 29550). Je constate que les déchets ne viennent pas que de la mer mais aussi de nombreuses incivilités des personnes qui se promènent sur la plage et qui ont du mal à ramasser leurs propres déchets (mégots de cigarettes très nombreux, mouchoirs, emballages plastiques et aluminium des friandises, chips…et ticket de métro( une fois)). Les morceaux de filet, les fils de pêche amateur et prof, les bouteilles en plastiques et les morceaux de bouteille en plastique ainsi les bouchons et les sacs plastiques sont très nombreux. Je ne parle même pas des morceaux plus ou moins gros des caisses de polystyrène qui se désagrègent petite bille par petite bille et que les poissons doivent confondre avec des puces de mer…Et que dire des crottes de chien qu’une personne sur deux ne ramasse pas car « la terre est trop basse ». Quand je fais la remarque il m’arrive de me faire insulter ou: « les goélands le font bien… » ( un vétérinaire m’a fait cette réponse).
    Anecdotes: une américaine (retraitée) vivant au bord d’un grand lac est venu me donner des déchets (car j’ai toujours un sac) en me disant qu’elle le faisait chez elle…Par contre un marseillais (la trentaine) m’a fait remarquer que chez lui c’était plus sale et donc « en creux » c’était la raison pour laquelle il ne ramassait pas… Une autre (jeune femme) personne qui ramassait aussi avec un sac m’a dit qu’elle avait commencé à ramasser les déchets (en se promenant avec son chien) le jour où elle avait trouvé un bout de plastique en mangeant son homard…
    A force de ramasser toute l’année et plusieurs fois par semaine, cette plage de Lestrevet commence à ne plus ressembler à une poubelle qu’elle était presque il y a environ 10 ans notamment en hiver quand le vent vient de la mer (de l’ouest). En été, la commune de Plomodiern ne salarie plus un jeune comme elle le faisait il y a quelques années, dommage. A force de faire de la pédagogie sur la plage, car les gens pensent que je ramasse des coquillages et viennent vers moi, je constate que je ne suis plus le seul à collecter les déchets et c’est une raison d’être optimiste. Le pire ce n’est même pas tous ces plastiques en sacs ou en petites billes mais les algues vertes ou brunes qui envahissent tous les étés les plages du fond de la baie de DZ mais là c’est secret défense et silence dans les rangs: on ne touche pas (ou si peu) au modèle agricole, cela déplairait à la FNSEA donc circuler…les Bretons garderont leurs algues vertes encore de nombreuses années et même des dizaines d’années car la volonté politique n’existe pas encore (sauf dans les discours)…Les plans algues vertes ne sont pas liés à des contraintes et à des sanctions donc l’argent public pourra encore couler à flots pendant longtemps…
    Je m’arrête là…
    Kenavo,

    Gildas Autret

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