“La mer est l’avenir de la France”. Voilà une affirmation qui tombe sous le sens pour tous les acteurs de l’économie maritime, mais malheureusement moins pour les décideurs politiques.
Pourtant, ce n’est pas faute de répéter quelle est la place de la France sur le plan maritime.
Deuxième géant maritime mondial avec ses 11 millions de km2 de surface maritime, à quasi égalité avec les États-Unis. En additionnant ses territoires marins avec ses territoires terrestres, la France à elle seule est plus grande que l’Europe entière.
La France a toujours eu les atouts nécessaires pour être une grande puissance maritime. Cependant, elle n’a jamais vraiment été tournée vers la mer. Durant le XXème siècle par exemple, la France avait les yeux tournés bien plus vers l’Est que vers l’Ouest pour les raisons politiques que nous connaissons.
La mer n’était certainement pas une priorité, à telle point que lorsque l’on a suggéré au Général De Gaulle, alors Président de la République, un ministère de la mer, ce dernier aurait répondu : “Pour quoi faire ? Pourquoi pas un ministère de la Terre, tant que nous y sommes ?“.
Encore aujourd’hui, la politique maritime est transversale au sein du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, du Ministère des Transports, du Ministère de la Défense, et du Secrétariat Général de la Mer rattaché au bureau du Premier Ministre.
Le 21ème siècle sera maritime, avec ou sans la France. Qui le contesterait ? 90% des échanges internationaux se font par la mer. Plus de 30% de ces échanges s’effectuent via la Méditerranée. Si la géopolitique est l’un des leviers des politiques nationales, la mer est le principal levier de l’économie mondiale, et par voie de conséquence de la politique mondialisée.
La France a-t-elle vocation à être leader en matière d’économie maritime ? Oui.
L’est-elle actuellement ? Non.
Nous avons parmi les plus grands armateurs du monde. Pourtant, le pavillon français n’attire toujours pas. Il est une référence de qualité, cela ne peut se nier. Mais il n’est certainement pas concurrentiel. De moins en moins de navires de commerce battent pavillon français. La politique maritime fiscale est-elle donc adaptée ?
Dans le spatial, le budget du CNES est plus de 6 fois le budget de l’Ifremer, et pourtant, le chiffre d’affaires du maritime est plus de 10 fois celui du spatial. Cela ne force-t-il pas à s’interroger ?
Les exemples sont malheureusement nombreux, alors que la mer reste l’un des seuls relais de croissance crédibles pour la France.
Jean-Marie BIETTE est le Secrétaire Général d’INFOMER, pôle mer du groupe SIPA Ouest-France. Il sort le 21 octobre 2015 “La mer est l’avenir de la France” aux éditions l’Archipel, et y présente les forces, les faiblesses, et les opportunités de trouver le chemin de la croissance bleue.
“L'”équipage France” compte bien des leaders internationaux dans tous les domaines qui sont l’or bleu de demain. Comment expliquer que nos élites tardent à définir une politique maritime reposant sur les formidables atouts dont la France dispose pour aller à l’assaut de ces nouvelles frontières ?”
La mer, Jean-Marie BIETTE la connaît bien. Très bien même. Marin quand il ne travaille pas, Secrétaire Général d’INFOMER quand il ne navigue pas. Il est, entre autre, l’un de ceux qui ont fait ce que les Assises de l’Économie de la Mer sont aujourd’hui.
Qu’il s’agisse de la pêche, du réseau portuaire, de la Marine nationale, ou même du développement d’une véritable politique écologique autour du littoral, Jean-Marie Biette revient sur les enjeux déterminants pour une nouvelle prise de cap. et sur les failles des gouvernements successifs.
Si la France ne veut pas boire la tasse, il n’est que temps pour elle de se tourner, enfin, vers le large.
Se procurer La Mer est l’avenir de la France ! en ligne en cliquant ici.
Plus d’infos sur : lamerestlavenirdelafrance.blogspot.fr
Retrouvez Jean-Marie BIETTE sur Twitter : @jmbiette
3 commentaires