Culture : connaissez-vous l’origine du tricot rayé ?

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Crédit Photo Michel Bourdin Eric Tabarly, Bénodet, 1998 Copyright La Maison de Photo – Taos Photographie

Avant le XIXème siècle et jusqu’à la Révolution Française, la rayure sur les vêtements était surtout destinée aux bagnards, aux bouffons ou encore aux prostituées.

L’explication remonte à la marine nationale par un décret du 27 mars 1858 qui introduit la marinière dans l’uniforme officiel des quartiers-maîtres et des matelots de la marine nationale afin de les différencier des officiers qui portaient de l’uni.

Le Bulletin officiel de la marine précisait que :

  • Les rayures bleu indigo (teinture la mieux maîtrisée à l’époque) étaient au nombre de :
    • 21 sur le torse et le dos ;
    • 14 sur les manches.
  • Leur largeur devait être :
    • de 10 millimètres
    • avec un espacement de 20 millimètres.

Certains disent que le chiffre 21 représente 21 victoires de Napoléon.

Ses manches longues de trois-quarts ne doivent pas dépasser de la vareuse, et son encolure évasée monte au ras du cou.

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Il s’agit donc en réalité d’un sous-vêtement ! Et sa longueur est suffisante pour cacher le bas du dos lorsque le porteur se penche vers l’avant. La marinière est proche du corps pour des raisons pratiques (ne pas être accrochée lors de manœuvres) et esthétiques (silhouette athlétique des militaires).

Les marins avaient coutume de dire que les rayures permettaient de repérer plus facilement un homme tombé à la mer.

Au fil de l’eau et du temps, le célèbre chandail sort peu à peu du monde maritime et en 1917, Gabrielle Chanel lance la mode de la « marinière« , blouse sans rayure à col marin, repris depuis par les plus grand couturiers comme Chanel, Yves Saint Laurent ou encore Jean-Paul Gauthier… jusqu’au plus haut niveau de l’Etat pour défendre le « made in France » dans les années 2010.

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