L’Observatoire Portuaire : l’outil de mesure indispensable du poids de l’économie maritime

Parce-qu’un port est une porte de sortie, mais avant tout une porte d’entrée sur un territoire, il n’existe pas d’économie maritime sans structure d’accueil. On a tendance à l’oublier, ou à ne pas s’en rendre compte, mais un port est l’un des principaux leviers économiques d’une façade maritime. Les fréquentations d’un port font de lui un vecteur d’emplois grâce à ses navires de plaisance et de commerce. Le tourisme représente une grande part de la croissance bleue, mais le yachting, la croisière, les ferrys et autres navires de commerce (cimentiers, cargos, rouliers, etc) sont autant d’activités qui génèrent d’importantes retombées.

Ainsi, on ne peut sonder les éléments de la croissance bleue sans structure portuaire, qui est à l’origine et l’aboutissement d’une activité maritime.

C’est la raison pour laquelle l’Observatoire Portuaire a été créé à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur, avec le soutien de la région PACA, du département des Alpes-Maritimes et de la métropole Nice Côte d’Azur.
Car en effet, de Monaco à Marseille (et en particulier sur le territoire des Alpes-Maritimes), les activités maritimes et touristiques sont telles qu’il était devenu indispensable de mesurer le poids de l’économie maritime, quelque soit l’échelle, pour mieux se rendre compte du potentiel du territoire et mieux orienter les investissements à effectuer.

En effet, à l’inverse de l’agriculture ou de l’industrie, il n’existe aucune définition normée de cette filière. L’Observatoire s’engage donc dans cette démarche en intégrant les spécificités du territoire maritime méditerranéen qui recense plus d’un million d’habitants et accueillant chaque année plus de onze millions de touristes.

Concrètement, l’Observatoire Portuaire mesure les activités maritimes dans l’économie régionale, précise ses composantes et ses caractéristiques, identifie les logiques territoriales et évalue le poids économique des filières marines au travers des établissements, des emplois et des chiffres d’affaires.

L’institut analyse, récolte les données, constate et chiffre. Quelques éléments clés issus de ses études sur les Alpes-Maritimes en 2016 :

  • 146,5 km de façade maritime
  • 1,1 million d’habitants
  • 11 millions de touristes chaque année
  • 17 387 permis de naviguer délivrés entre 2008 et 2014
  • 41 sites portuaires (33 ports maritimes, 4 ports fluviaux, 3 zones de mouillages et d’équipement léger, 1 port à sec)
  • 6 activités portuaires identifiées : Plaisance et Yachting (18 700 postes de stationnement), Transport de passagers (1 million 118 000 passagers entre la Corse et le côtier), croisière (546 000 passagers), réparation navale (22 aires de carénages), pêche (93 pêcheurs professionnels), fret (192 000 tonnes).

Au-delà de ce premier constat, l’Observatoire Portuaire a également recensé et localisé les établissements de la filière sur le département. les établissements de la filière maritime sont localisés principalement dans les communes littorales. Cannes, Nice, Antibes, Mandelieu et Vallauris  accueillent le nombre le plus important d’établissements de la filière maritime. Les trois intercommunalités les plus peuplées du département concentrent 92% de ces établissements.

D’autres chiffres sont mis en avant, notamment ceux qui correspondant aux chiffres d’affaires estimés : 2 278 000 € sur l’année 2016, dont 1 577 000 € générés par les établissements du nautisme. Certaines communes représentent 50% du total des chiffres d’affaires de la filière maritime, qui sont Nice, Cannes, Mandelieu et Antibes, et l’Observatoire a également constaté que la Métropole Nice Côte d’Azur, la communauté d’agglomération de Sophia-Antipolis et celle de Cannes Pays de Lérins totalisent 90% du chiffre d’affaires, qui relève principalement du nautisme.

Ces chiffres nous apprennent donc que le territoire azuréen concentre une grande partie d’entreprises liées à la filière nautique, et qu’elles se trouvent majoritairement en lieu où le yachting et la grande et petite plaisance sont extrêmement présents. Elles attestent enfin du poids économique de la région et révèlent combien le département est vecteur de croissance bleue.

Dans quelles localités trouve-ton le plus d’emplois liés à la filière nautique ?

Toujours dans le département des Alpes-Maritimes, l’Observatoire Portuaire a localisé les emplois de la filière maritime, ce qui peut s’avérer très pertinent pour les acteurs de la filière.

Les emplois sont donc principalement localisés sur les communes littorales, dont :

  • Nice : 21%
  • Antibes : 13%
  • Cannes : 9%
  • Valbonne  : 7%
  • Cagnes-sur-Mer : 5%

Ainsi, ces 5 villes accueillent plus de la moitié des emplois (55%) du secteur.

A quelles filières correspondent ces emplois ?

L’Observatoire nous apprend que ces emplois se répartissent majoritairement dans la famille d’activités “équipement, entretien et réparation navale” en atteignant 48%, notamment grâce à la proximité portuaire dont ils disposent.
Les transports font également partie des filières vivantes du secteur et du territoire.

Ainsi, l’Observatoire Portuaire des Alpes-Maritimes est destiné à produire régulièrement et autant que nécessaire des éclairages sur la filière portuaire à des échelles territoriales départementales, métropolitaines, communales et intercommunales. Il est le seul à étudier et dresser les constats conjoncturels du milieu économique maritime et portuaire de la Côte d’Azur, grâce aux multiples acteurs portuaires qu’il fédère.

Vous pouvez consulter l’ensemble des publications de l’Observatoire sur son site internet www.observatoire-portuaire.fr et consulter en ligne les deux études portées sur l’économie maritime des Alpes-Maritimes en cliquant sur le lien suivant : issuu.com/observatoireportuaire.

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