Quel bateau louer cet été ?

Devez-vous louer un bateau à voile ou à moteur ? Un monocoque ou un catamaran ? ActuMaritime vous aide à choisir.

Avec près de 20 000 contrats signés annuellement par les loueurs français, la location représente 6 % du chiffre d’affaires global de l’industrie nautique, soit 249 millions d’euros pour les entreprises françaises du secteur. Si le marché est conséquent, l’activité reste désorganisée, et la multiplicité des ­acteurs (propriétaires, gestionnaires ou agents) opacifie le contenu réel de ­certaines offres.

L’intérêt pour le ­particulier n’est donc pas tant de supprimer les intermédiaires en espérant faire des ­économies, mais de s’adresser à un bon professionnel: celui qui saura vous orienter sur une flotte récente et bien entretenue, qui saura vous ­renseigner sur les conditions de na­vigation, les lieux d’avitaillement et les mouillages dignes d’intérêt. Un rôle de conseil particulièrement important dès lors qu’il s’agit de louer à l’étranger.

Trouver le bon professionnel

Pour mesurer le sérieux de votre interlocuteur, bannissez toute idée de démarche par courriel et prenez impérativement un contact oral avec le loueur. Cette option vous assurera de la disponibilité de son personnel. ­Enfin, un interlocuteur consciencieux n’aura aucun mal à vous renseigner sur le modèle du bateau, sa marque, son année de mise à l’eau, ni à détailler les équipements de navigation et de confort. La plaisance n’est pas l’au­tomobile. Ici, on ne loue pas une ­catégorie de véhicule, mais une unité identifiable possédant un équipement qui n’est pas forcément standard.

Voile ou moteur?

Deux mondes s’opposent. Louer un voilier, c’est soumettre sa croisière aux caprices de la météo et du vent. Mais naviguer à la voile est aussi un art de vivre, et les plaisirs de la croisière se partagent équitablement entre les heures passées en mer toutes voiles hautes et les soirées au mouillage. Louer une unité motonautique traduit la volonté de privilégier le temps passé au mouillage. Tout à bord y incite: le plan de pont débarrassé de toute manoeuvre et parfaitement aménagé pour le farniente. Mais attention, piloter une unité motonautique implique la détention du permis côtier.

Côté budget, le prix est le même pour les deux types d’unité. Il faut compter 5 000 euros pour une semaine en Grèce ou en Turquie sur un catamaran de 39 pieds ou un monocoque de 50 pieds. Cependant, une location motonautique sera toujours grevée de la facture de carburant dont le montant varie en fonction de la zone de navigation et de la vitesse moyenne de déplacement. À une allure modérée (12 noeuds), un ­catamaran de 40 pieds consomme ­environ 250 litres par semaine.

Une ou deux coques?

Si 80 % des locations se font sur monocoque, contre 20 % sur catamaran, le déséquilibre est bien plus lié à la composition des flottes de location qu’à un réel désavantage des multicoques, qui, bien au contraire, cumulent les atouts. Plus manoeuvrables, plus confortables, plus spacieux, plus agréables à vivre au mouillage avec des grands espaces de vie et un accès à la mer simplifié, les catamarans, qui, de surcroît, ignorent la gîte, conviennent de fait bien mieux à des équipages moins amarinés.

Que reste-t-il alors aux monocoques? Des qualités nautiques plus affirmées: plus rapides, plus aptes à endurer une mer formée, plus agiles dans les mouillages étroits ou les marinas encombrées, ils trouvent leurs adeptes parmi les aficionados de la navigation traditionnelle.

Avec ou sans équipage?

Répondant aux besoins de liberté, la location simple est la plus commune. Sous votre responsabilité, l’équipage vogue à son rythme en suivant les grandes voies de navigation ou en explorant chaque recoin de la côte. Les moins téméraires privilégieront la location en flottille. Seul chef à bord, vous garder la responsabilité de votre équipage et de la vie à bord, mais, en naviguant de concert avec d’autres unités sous la direction d’un navire amiral, vous gagnez l’assurance d’une navigation sans prise de risque.

L’attrait de la formule est l’incontestable ambiance des mouillages et de ses inévitables soirées très animées. Comble du farniente, la location avec équipage. Prendre un skipper, c’est opter pour une croisière déresponsabilisée. À vous le repos, à lui la charge de la sécurité et des manoeuvres. Une formule idéale pour le néophyte qui aura entendu l’appel du large sans en connaître le langage.

La location avec skipper est une option facturée entre 150 et 200 euros par jour, auxquels il faut rajouter la nourriture. La location en ­flottille est une exclusivité Sunsail, accessible à partir de 2 400 euros sur une unité de 36 pieds pour une semaine en Turquie.

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