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Un nouveau Dispositif de Séparation de Trafic (DST) mis en place en Corse

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Un nouveau Dispositif de Séparation de Trafic a été adopté par l’Organisation Maritime Internationale après que Ségolène Royal a soumis une proposition en ce sens en 2014.

En effet, ce projet de DST dans le Canal de Corse remonte au remorquage du Costa Concordia sur lestes jusqu’à Gènes, opération à laquelle avait assisté la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargé d’observer l’exploit. À cette occasion, et suite à la mobilisation politique de Gilles Siméoni, maire de Bastia, et celle de la flottille citoyenne, un appel avait été lancé contre les dangers démultipliés et permanents du Canal de Corse.
De suite après, le 25 juillet 2014, un comité de pilotage du Parc Marin du Cap Corse est installé jusqu’en 2016, et en parallèle, la Préfecture Maritime de Méditerranée envisage un rail de circulation maritime dans le Canal de Corse entre la France et l’Italie.

La ministre a impulsé le débat sur la mise à disposition de moyens « plausibles » et de dispositifs, pour réguler, enfin, les navigations dangereuses dans le Canal de Corse où circulent des milliers supertankers et portes-containers, environ 3500 navires par an, sur une mer fermée, totalisant plus de 30% du trafic mondial, au sein duquel sont transportés des matières dangereuses, des produits toxiques parfois non identifiés., induisant des risques potentiels de marées noires et de pollutions accidentelles des espaces marins fragiles mais « miraculeusement » préservés à ce jour.

C’est donc « grâce » au Costa Concordia que le nouveau DST du Canal de Corse a vu le jour.

« Je serais peut-être, je l’espère, la ministre de l’Ecologie qui réussira à créer un rail protégeant le Canal de Corse » avait-elle dit au maire de Bastia.
Le Préfet Maritime de Méditerranée le CA Yves JOLY, conscient de la délicatesse politique et juridique de constituer un rail eu égard à la législation internationale sur les détroits maritimes, avait suggéré une solution intermédiaire de “routes recommandées”.

Ainsi, la négociation fut longue, mais le résultat est bien là. L’Organisation maritime Internationale a finalement décidé d’adopter le 16 mai 2016 la création de ce rail au large de l’île, avec entrée en vigueur le 1er décembre 2016.
C’est donc un véritable succès pour la sécurité maritime et la préservation de l’environnement marin et du littoral corse et ses espaces remarquables qui doivent faire l’objet de la plus haute protection.

Il s’agit d’ailleurs de la première création de DST en France depuis 30 ans.

Ces mesures s’organisent donc autour d’un dispositif de séparation du trafic de 8 milles nautiques (15km) de long accompagné de deux zones de prudence au Nord et au Sud” et “d’une zone de navigation côtière de 5 milles nautiques à partir des côtes corses (9km) qui permettra d’éloigner les cargos au large de la côte dans le dispositif de séparation du trafic, tout en préservant le trafic maritime local en direction ou en provenance du port de Bastia.

Un sens de navigation montant/descendant sera mis en place. Une surveillance terrestre sera effectuée par le CROSS et les sept sémaphores de Corse. Les bateaux auront obligation de signaler leur destination, ce qu’ils transportent et d’éventuels problèmes, pour une intervention plus rapide des moyens d’interventions.

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