Le superyacht Kaos de 110 mètres de long du chantier Oceanco a été vandalisé dimanche 16 juillet 2023 alors qu’il était amarré dans la marina du front de mer d’Ibiza par des protestataires du groupe Futuro Vegetal.
Le journal espagnol Periódico de Ibiza a rapporté que les vandales ont utilisé des extincteurs pour projeter de la peinture sur le tableau arrière du yacht et ont brandi une pancarte sur laquelle était inscrit : “Vous consommez, d’autres souffrent“.
La Police Portuaire est intervenue rapidement et a arrêté les deux personnes responsables du vandalisme. Le groupe a publié une déclaration sur leurs réseaux sociaux qui disait :
“La seule raison pour laquelle nous continuons à maintenir un système économique qui nous conduit à un effondrement éco-social est le soutien des privilèges de cette petite classe privilégiée“.
Cette attaque fait suite à un acte similaire perpétré vendredi sur un jet privé à l’aéroport d’Ibiza.
Selon Futuro Vegetal, cette acte de vandalisme vise à protester contre la crise climatique.
“Cet acte met une touche finale à la campagne “Jets et yachts, la fête est finie” organisée par Extinction Rebellion Ibiza, qui demande l’interdiction des jets privés et la fin des émissions de luxe“, précisent-ils dans un communiqué.
Du mimétisme dans le vandalisme :
En France, le Port de Nice a lui aussi vécu une expérience similaire lors des manifestations du 1er mai 2023, lorsque le yacht de 110 mètres Elements a été pris pour cible par des délinquants écologistes qui l’ont aspergé de fruits et de peinture.
“De l’argent, il y en a, dans les caisses du patronat”, ont scandé les militants anticapitalistes.
La sûreté portuaire sensibilisée au terrorisme environnemental ?
Les jets privés et les yachts sont de plus en plus la cible des militants environnementalistes qui organisent de plus en plus d’opérations coups de poings.
En septembre 2022, c’était l’association ATTAC qui s’était rendue à Antibes pour bloquer le Quai des Milliardaires pour dénoncer “les criminels climatiques”.
Le portail avait été bloqué à l’aide d’une chaîne tandis qu’une banderole “Désarmons les criminels climatiques” avait été déployée. Les militants ont renommé le quai “Quai des criminels climatiques” et ont laissé apparaître une banderole “Ne laissons pas les ultra-riches détruire la planète“.
Les services de renseignement français et européens portent depuis plusieurs mois une attention accrue aux militants et activistes environnementaux et étudient les menaces potentiels à l’ordre public dans les aéroports ainsi qu’aux ports de la Côte d’Azur qui accueillent des navires de luxe.