La Fédération des Industries Nautiques s’est réunie le 22 mars 2017 pour rendre public un plan de développement du nautisme et de la plaisance dans l’espoir d’instaurer une orientation stratégique pour que la France retrouve son rayonnement nautique. C’est donc un débat politique qu’elle a organisé, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.
Ce projet est construit autour de 5 enjeux :
- Compétitivité,
- développement des marchés,
- développement durable,
- place des territoires,
- grands enjeux nationaux.
Au total, ce sont 108 mesures pour soutenir une dynamique qui n’aura lieu qu’aux travers de réformes structurelles, des modifications réglementaires et redéfinitions de politiques publiques.
Lors de cette réunion du 22 mars étaient présents non-pas les candidats à l’élection présidentielle, mais 3 représentants, un du Parti Socialiste, un du mouvement En Marche, et le dernier du parti Les Républicains :
- Viviane Le Dissez, Député des Côtes d’Armor et membre de la Commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, pour le Parti Socialiste.
- Arnaud Leroy, député de la 5ème circonscription des Français de l’étranger, pour le mouvement En Marche !
- Bruno Retailleau, Sénateur de la Vendée, Président du groupe Les Républicains au Sénat et Président du Conseil Régional des Pays de la Loire, pour Les Républicains.
1h30 de débat au cours duquel chacun a pu exprimer sa vision de l’économie bleue. Un consensus a été entendu quant au souhait d’intégrer davantage le secteur nautique aux organes de gouvernance maritimes et littoraux.
La FIN a donc mis à disposition le plan de développement au sein duquel elle a fait un état des lieux de l’économie maritime française, avec un rappel des métiers de l’industrie et des services nautiques, les grands chiffres, les secteurs auxquels elle se consacre, et affirme ainsi combien elle est inévitable pour le secteur nautique, et sans qui le monde de la plaisance et des sports nautiques n’auraient pas l’ampleur qu’elles ont aujourd’hui.
Elle souhaite que ce document d’orientation permette à la future et nouvelle majorité d’avoir un cadre de travail entre les décideurs publics et les forces économiques dont elle se veut l’inévitable étendard.
Car en effet, la FIN s’est vue en conflit avec la société REED organisatrice du Salon Nautique de Cannes, qui est un événement incontournable du monde du nautisme.
En effet, le 21 Octobre 2016, la FIN s’est vue contrainte de résilier son contrat avec la société Reed ExpositionsFrance, portant sur l’organisation des deux Salons dont elle est propriétaire : le Nautic de Paris et le Yachting Festival de Cannes. Un contentieux les oppose depuis cette date, car Reed Expositions France reste l’organisateur du salon de Cannes. Et la FIN déplore d’être évincée de tout projet en lien avec le nautisme et la plaisance, vu qu’elle a pour vocation de défendre, représenter et promouvoir les métiers de la filière nautique en France et à l’internationale.
En tout état de cause, ce ne sont pas les initiatives marines qui manquent, et espérons que la FIN lutte suffisamment pour faire entendre raison aux politiques et aux futurs gouvernements français et européens pour mettre en application le plan d’orientation stratégique de développement du nautisme et de la plaisance qu’elle a présenté le 22 mars 2017 et consultable sur son site internet www.fin.fr.