Témoignage: Quand les clubs perdent de l’argent

Pour de nombreux écoliers du littoral, les séances de voile scolaire ont débuté.
Cette activité coûte généralement aux centres nautiques plus d’argent qu’elle n’en rapporte.
Au centre nautique de Fouesnant-Cornouaille, le bilan de l’activité affiche 24 000 euros de déficit.
« Ce n’est pas nous qui définissons nos tarifs, explique Nicolas Trében, son directeur. Nous avons une convention avec la municipalité et le tarif est indexé sur les prix Insee de la consommation. Et, surtout, la voile scolaire est inscrite dans le projet associatif de la structure. »
Même constat à Loctudy. « Nous facturons une séance de voile scolaire 16 euros, alors qu’elle nous revient à plus de 20 euros, confie Jean-Christophe Gilat, le responsable du club. Une séance de voile, c’est l’amortissement des bateaux sur environ quatre ans, celui des bateaux de sécurité et des moteurs, la consommation d’essence et les charges salariales des moniteurs. »
Des charges plus élevées qu’en saison, car la législation impose trois bateaux sécurité pour 24 stagiaires, alors qu’en été la même séance est encadrée par un seul moniteur saisonnier.
Les séances, gratuites pour les enfants, sont donc facturées quasiment à moitié prix aux municipalité. Mais il n’y a pas de véritable grogne dans les clubs:
« On s’y retrouve à d’autres niveaux, expliquent les deux directeurs. Les mairies mettent à notre disposition des équipements avec des loyers défiant toute concurrence, les collectivités nous aident dans nos investissements, c’est un échange de bons procédés.« 

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