Ça se calme dans l’Indien

Après deux années de forte croissance en terme de nombre d’attaques de pirates sur des navires marchands, la tendance est à la baisse sur les quatre premiers mois de l’année 2012.
« Seulement » 27 attaques contre 91 l’an passé durant la même période, soit 70% de baisse.
Ceci est dû au renforcement de la présence des navires de guerre européens (EUNAVFOR), mais aussi iraniens, russes, indiens et américains sur zone.
De plus, l’autorisation d’embraquer des gardes armés à bord a aussi induit une forte diminution (66%) de la réussite de ces attaques.


Cela dit, les pirates somaliens disposent toujours d’un « trésor de guerre » important, puisque les rançons touchées en 2009 et en 2010 sont estimées à, respectivement, 150 et 200 millions de dollars. Et le nombre de déshérités prêts à s’embarquer pour fuir la misère qui sévit dans la corne de l’Afrique a peu de chance de baisser.
D’autant que les risques qu’ils courent, d’un point de vue juridique, restent faibles.
Alors, les marines étrangères font de leur mieux, comme le 7 avril dernier, lorsque la frégate française Aconit a intercepté une baleinière remorquant un esquif à 300 milles des côtes somaliennes.
Grappins d’abordage et armes ayant été trouvés à bord, la baleinière a été détruite et l’équipage relâché à bord de son frêle esquif.
Quand ils auront raconté leur histoire au bistro du port local, pas sûre que cela déclenche beaucoup de vocations chez leurs compatriotes.
Enfin, la meilleure nouvelle reste que les navigateurs ont finalement intégré la dangerosité de cette zone dans leurs plans de voyage. Du coup, la route « vers l’Ouest » qui passe par le canal du Mozambique et l’Afrique du Sud avant de retrouver les alizés vers Sainte-Hélène, est très fréquentée.

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